Octobre 2021 : les débuts

Les 19-20-21 Octobre 2021, au Lîeu à Grenoble

"Lorsque nous subissons l’exclusion et la pauvreté, nous sommes stigmatisés comme «sans voix», «invisibles», «incapables».
Nos initiatives sont passées sous silence voire déconsidérées.
Nous manquons de moyens pour nous rencontrer, nous renforcer, diffuser nos savoirs.

L’Université populaire de la capacitation est une aventure imaginée pour lutter contre ce constat".

Pourquoi cette rencontre ?

En vue de réfléchir au lancement d’une Université Populaire, l’association «Parlons-en!» à Grenoble vous propose de participer à 3 jours de rencontres, visites, échanges et ateliers autour de nos diverses initiatives collectives.

Depuis le mois de mars 2020, nous nous sommes souvent retrouvé•es seul•es, démuni•es, perdu•es … mais pas que ! Des groupes déjà existants ont su rebondir, réagir et se mettre en action très rapidement. De nouveaux groupes ont aussi émergé, se sont inventés… dans la rue, dans les quartiers…

Nous souhaitons que ces 3 journées soient le reflet de ces mois passés: confinements, déconfinements, couvre-feu et autres reconfinements… Nous espérons pouvoir partager, discuter, construire un récit qui soit le miroir de nos vécus, des inventions sorties de nos têtes, aidées de nos mains et emportées par nos énergies !

Nous vous invitons à venir croiser nos histoires pour renforcer nos capacités à ne pas rester sans rien faire et subir.

Rencontres des précaires d’ici et d’ailleurs,

des gens de la rue et autres gueuX de la ville en capacitation

Lorsque nous subissons l’exclusion et la pauvreté, nous sommes stigmatisés comme «sans voix», «invisibles», «incapables». Nos initiatives sont passées sous silence voire déconsidérées. Nous manquons de moyens pour nous rencontrer, nous renforcer, diffuser nos savoirs.

L’Université populaire de la capacitation est une aventure imaginée pour lutter contre ce constat.

Elle cherche à permettre la rencontre entre des groupes qui tentent de sortir de l’urgence et de changer les choses. Croiser des récits, des personnes et des parcours; mettre en lumière la diversité des manières d’agir, de s’organiser et de créer selon les territoires et les histoires.

Cette première rencontre à Grenoble inaugurerait un cycle de rencontres régulières, dans d’autres villes, sur d’autres sujets... qui se complèteront les unes les autres pour constituer un état de la recherche engagée par des chercheurs populaires de différents territoires.

l'idée de l'université populaire

Le carnet de voyage d'aliceraconte

LE programme de la rencontre

les dessins de cled'12

Les groupes présents

Premier jour : On visite, on se rencontre, on se raconte...

La première matinée a permis de faire visiter deux lieux du quartier Saint-Bruno à Grenoble: le Centre Social autogéré « Le 38 » et, l’atelier du « P’tit Vélo Dans La Tête ».

Une manière d’entrer dans le sujet des capacités d’organisation collective à travers deux thématiques très différentes:

  • celle de l’accès au vélo,

  • celle de la vie d’un quartier populaire autour de l’occupation d’un lieu vacant et la création d’activités autogérées par les habitants.

L’après-midi en plénière s’est centrée sur la présentation de chaque groupe. Ce tour des initiatives a permis à chacun de se raconter.

Deuxième jour: Quelles sont nos questions, quels sont nos sujets.

La deuxième journée, les discussions se sont orientées autour des questions, préoccupations ou sujets de recherche que chaque groupe aurait envie de poser sur « la table commune ».

Après une matinée de discussions en plénière, de petits ateliers se sont formés pour creuser certaines thématiques:

  • Comment peser sur le politique et l’institution ?

  • Comment réfléchir à la notion de travail ?

  • Que signifie la notion de territoire ?

  • Comment lutter contre la fatigue ou l’épuisement dans les collectifs lorsqu’on est soi-même en situation de précarité ?

La journée s’est conclue autour d’un dessin collectif de ce que pourrait être une Université Populaire, à partir des capacités et des savoirs que chacun pourrait y partager.

Troisième jour : Temps publics, restitutions et suite

La dernière journée a permis de partager avec d’autres grenoblois les discussions lors du débat public « Parlons-en: précaires, chercheurs populaires ? ».

Le débat s’appuyait sur « ce que nous savons faire »: les capacités, les compétences développées par les groupes dans les différentes villes.

Une exposition a été mise en place à partir des dessins, photos, mots, affiches élaborés tout au long des journées précédentes pour alimenter le débat.

Par Gestion Périféria

le compte-rendu de la rencontre